jeudi 6 mai 2010

Entre deux cours

Après un cours de français qu'une professeur sait animer et avant un dernier cours de flûte où je risquerais ma vie.

Le chemin vers le métro se fit sous une pluie dépouillée et un plus grand froid qu'au matin. Malheureusement, j'étais parti en hâte ver 7h20 et je n'avais sur le dos qu'un t-shirt. Tant pis, ça me ait des sensation étrangères à découvrir.

Une fois dans le métro, je rencontre par hasard une fille avec qui j'avais partagé deux ou trois ans de mes samedis lors de cours de théâtre, de danse et de chant ayant pour but la création d'une comédie musicale annuelle.

Il était trop tôt pour aller directement à ma destination, mais je décidai d'y aller en avance, simplement pour sentir le vieux port et y marcher seul.

Station place d'arme. Je viens de réaliser que je ne sais pas par où aller... Heureusement, une carte accompagne le stand de Bixi. Il fait toujours froid, mais c'est supportable. Malgré tout, je pense constamment à l'éventuelle possibilité de m'acheter un chandail chaud. Je passe devant une boutique, ou plutôt un magasin, de meubles "fancy" et chics voisine d'une boutique souvenirs aux chandails de loup et plaques d'immatriculations drôles. Je vois le fleuve turquoise foncé et de vieux bâtiments. Je passe à côté de gigantesques bateaux rouillés. Un était de Québec, l'autre de Halifax. L'un était bleu, l'autre était rouge. Une classe de primaire sortait du centre des sciences. Ils avaient tous l'air énervés à l'idée de marcher sur un quai, enfin d'y courir... pendant cinq secondes... Une femme et un homme couraient (l'homme courait assez mal, avec les talons et le dos courbé et les genoux toujours fléchis). À part ces deux coureurs et moi, tout le monde portait une veste et avaient les joues rouges. Deux dames de bureau en talon-hauts parlaient de leur problèmes conjugaux en riant bien trop pour la lourdeur et le sérieux du sujet. À côté des deux mastodontes marines, deux oies pataugeaient. Elles me faisaient penser à un hautbois et à une clarinette. Paradoxalement, elles étaient très élégantes.

Après avoir mangé mon lunch en marchant le long du centre des sciences et regardant mes bateaux, mes oies et mes pensées détachées de la réalité, je décidai que j'avais trop froid et qu'il était une heure (Je le décidai, parce qu'en fait, il était une heure moins trois, vu que ma montre est trois minutes à l'avance) et qu'il devait y avoir quelqu'un qui m'attendait à l'intérieur du centre des sciences.

En effet, Jeff y mangeait un sandwich à l'omelette. J'achetai une pointe de tarte aux pommes et un brownie.
- Je peux avoir ça?
-Une tarte aux pommes...?
-Oui.
-Mmm.
-Je peux aussi avoir ce truc-là?
-Un brownie...?
-Oui. Sept dollars
(-WHAT!! euh... je peux me payer deux repas avec ça...)
-Merci.

Après avoir mangé, Jeff et moi conclurent que tout ce qu'on vendait à cette place était mauvais et goûtait le vieux pas bon.

Éliane arriva enfin et j'allai aux toilettes pour la faire patienter comme elle l'a fait pour nous.

Une fois dans l'exposition principale, on se rendit compte que c'était plus du tape à l'oeil que de la science. On arrêtait pas d'y répéter que c'était le cerveau le principal organe sexuel. Dans cette optique, il est aussi l'organe principal du goût, de l'odorat, du toucher, de la vue, etc. Oh, j'ai appris un truc : l'homme et la femme n'ont pas les mêmes zones érogènes, en tout cas, les divers emplacements corporels n'ont pas la même importance érogène indépendamment du sexe.

J'ai aussi fait déplacer une balle par mon calme. Il suffisait de déposer son front sur une plaque et les deux mains sur deux autres plaques, et quand on était calme (moins d'activité cérébrale), la balle montait. J'arrivait très rapidement à cet état, mais dès que je me disait : «Yes! j'ai réussi!», ça retombait. Alors, il fallait ne rien penser du tout et la balle restait haute longtemps.

Comme il était 3h45 et que j'avais un cours à 4h15, nous nous dépêchâmes à retrouver le métro.
Je ne fus pas en retard.

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