dimanche 15 mai 2011

Je t'aime

Un regard,
Un seul regard
Pour que mes yeux
Tombent dans les tiens

Un sourire,
Un seul sourire
Pour que sur mon coeur
Tu déposes une joie

Une main,
Une seule main
Pour me guider
Vers un moment d'infini

Une étreinte,
Une longue étreinte
Pour sentir
Qu'on ne fait plus qu'un

Un baiser,
Un simple baiser
Pour me faire oublier
L'existence du monde entier

jeudi 7 avril 2011

Merci Franka

La vie est inutile, jusqu'à ce qu'on l'aime.

lundi 20 décembre 2010

Rien n'est parfait

Rien n'est parfait.
L'amour qui rime avec toujours
avait été plus que parfait...
Mais trouver le vrai sens de la vie,
cela restait imparfait.

Perception

Regarde-moi
Ce que tu vois
Ce n'est pas moi
Ce n'est qu'un reflet dans le miroir
Une ombre sur le trottoir

Je ne suis pas matériel
Je suis sensations
Je suis idées, pensées

Toi, tu es une image quand je te vois
Un objet quand je te touche
Un son que mon cerveau traite quand tu parles
Tu n'es que dans ma tête
Et je ne suis que dans la tienne

Quand je te parle
Tu n'as qu'une impression
Tu manques toute ma profondeur
Ma couleur

Je ne peux te comprendre en entier
Tu es tellement extérieure
Et moi, intérieur

mercredi 24 novembre 2010

Le feu

Presqu’héliotropiste

Des étoiles il suit la piste

Dans la nuit il brûle

Dans la nuit qui hulule


Il ne touche pas le bois,

Il le lèche, il le boit

Il ne cache ce qu’il digère

Laissant derrière un ossuaire


Lourdement, il ondule

Légèrement, il s’envole

Langoureusement, il danse

Sensuel, il chauffe et encense


Dans son chant qui crépite

Dans ce rite qui hésite

Il charme de pouvoir

S’accompagner de guitare


Puis il vieillit,

Perd l’attention, s’affaiblit

On le voit descendre

Et s’étouffer dans ses cendres


Et on l’oublie

dimanche 18 juillet 2010

La faute à qui?

Records de température

Orages démesurément violents à répétition

Tornades au Québec

Et on ne fait rien

Et on se ferme les yeux et se bouche les oreilles

Jeudi soir.

L. m'appelle pour savoir si je veux aller au dièse onze. Je lui réponds que je suis toujours en convalescence. Un peu plus tard, elle me rappelle : « euh, Nico? Ton chien s'est fait écrasé... »

Je m'empresse d'aller voir dehors. J'ouvre la porte sur une mère en sanglots. Dans la ruelle, mon père est accroupi. Je vais voir. Un pauvre Guizmo couché sur le côté. « Cris d'épais qui s'est même pas arrêter, colon » dit mon papa. Mon père me demande d'aller chercher un sac noir. Je le fais. Il met Guigui dedans puis va le porter dans une poubelle vide.

Dans la maison, les filles sont en pleurs. « C'était tellement un bon chien, intelligent... » répétait ma mère. « Il courait vers nous, la queue en l'air, tout content, et bang! »
Mon père a dit au moins six fois, d'un ton agressif et autoritaire : « Il est mort heureux. Il était heureux, libre et la dernière image qu'il a eue, c'est la nôtre. Il est mort sur le coup, sans douleur. » pour rassurer ma mère et essayer de se convaincre.

Il faut dire qu'on l'avait libéré de sa laisse et qu'il n'avait pas fait d'exercice depuis un bout. Il a eu un problème avec ses glandes anales. Il a couru voir un maître et deux chiens de l'autre côté de Bellechasse, puis est revenu voir mes parents en courant à pleine vitesse.

Il y a encore une marque dans la rue.

Ma mère a encore peine a parler du chien. Elle a peine à aller sur Bellechasse aussi.

Il y a un vide dans la maison.