dimanche 18 juillet 2010

La faute à qui?

Records de température

Orages démesurément violents à répétition

Tornades au Québec

Et on ne fait rien

Et on se ferme les yeux et se bouche les oreilles

Jeudi soir.

L. m'appelle pour savoir si je veux aller au dièse onze. Je lui réponds que je suis toujours en convalescence. Un peu plus tard, elle me rappelle : « euh, Nico? Ton chien s'est fait écrasé... »

Je m'empresse d'aller voir dehors. J'ouvre la porte sur une mère en sanglots. Dans la ruelle, mon père est accroupi. Je vais voir. Un pauvre Guizmo couché sur le côté. « Cris d'épais qui s'est même pas arrêter, colon » dit mon papa. Mon père me demande d'aller chercher un sac noir. Je le fais. Il met Guigui dedans puis va le porter dans une poubelle vide.

Dans la maison, les filles sont en pleurs. « C'était tellement un bon chien, intelligent... » répétait ma mère. « Il courait vers nous, la queue en l'air, tout content, et bang! »
Mon père a dit au moins six fois, d'un ton agressif et autoritaire : « Il est mort heureux. Il était heureux, libre et la dernière image qu'il a eue, c'est la nôtre. Il est mort sur le coup, sans douleur. » pour rassurer ma mère et essayer de se convaincre.

Il faut dire qu'on l'avait libéré de sa laisse et qu'il n'avait pas fait d'exercice depuis un bout. Il a eu un problème avec ses glandes anales. Il a couru voir un maître et deux chiens de l'autre côté de Bellechasse, puis est revenu voir mes parents en courant à pleine vitesse.

Il y a encore une marque dans la rue.

Ma mère a encore peine a parler du chien. Elle a peine à aller sur Bellechasse aussi.

Il y a un vide dans la maison.

Bon...

Hier, j'ai joué beaucoup de flûte, je me suis bien amusé! ... mais je crois que j'ai abusé. Aujourd'hui n'était pas un jour très agréable. Hier soir, j'avais la tête sous pression. Ce matin, c'était ok, mais cet après-midi, j'ai eu la nausée, des tensions à la nuque et j'étais étourdi.

Le comble du hasard : ce soir, mon papa a commandé du chinois, et dans mon biscuit, il est écrit « Une poignée de patience vaut mieux qu'un boisseau de cervelle. »

dimanche 11 juillet 2010

Double face qui s'unifie

En sortant de l'hôpital samedi, j'ai dormi. J'ai répété cette expérience dimanche, lundi et mardi matin. Je mangeait dix minutes, puis j'allais dormir. Aucun problèmes de sommeil, dès que je fermais les yeux, je partais. C'était par contre un sommeil plat, sans rêves. Mardi après-midi, éveillé et fier de l'être, je sortis mon ukulélé pour essayer de nouvelles chansons pour m'accompagner. Je trouvai une série d'accords formidables.
Mercredi soir, j'ai eu rendez-vous chez un physiOstéo de la clinique sportive du stade olympique. John est le physiOstéo de l'équipe nationale de nage synchronisée. Il m'a été référé par mon coach. Il me fait passer quelques tests de mémoire et de proprioceptive (debout sur une jambe les yeux fermés, et autre). Il est surpris de voir que tout va si bien après une si grosse commotion cérébrale. Il s'attendait à me voir légume. Alors, il me dit que le lendemain, jeudi, j'aurais le droit à l'ordi et à la télé, mais que j'aurais à attendre lundi pour recommencer l'activité physique. Il me dit que Fred me donnera le programme de réhabilitation spécifique au patinage de vitesse.

Depuis, ça va bien.

jeudi 8 juillet 2010

Double face

Tout ce que je sais c'est que je suis couché dans une ambulance.
-Quel âge as-tu?
-... 18 ans .... euh ... euh ... 17 ans .... euh ...... je sais pas.
On me donne de l'oxygène. Je reconnais ma petite soeur qui est à l'avant.

Je me réveille dans une salle au plafont haut et jaunit. On parle en anglais. Je réalise que je suis couché sur une planche qui est elle-même sur un lit. J'ai un collet rigide.

-Est-ce que je suis tombé par moi-même ou une auto m'a frappé?

Tout à coup, une dame me parle en français. Elle me dit qu'on va me faire un scan. Je n'ai jamais été aussi calme de toute ma vie.
Je réalise que j'avais une vie avant l'ambulance et que je suis là parce que je suis tombé en roller. Je ris en dedans de moi-même l'ironie : "-Ok, Nic, on fait un tour pis on retourne chez nous.
-Parfait. Hey Julien, ça te tente pas d'accélérer avec moi?" tout en restant le plus calme du monde.

-Don't move.

Je me retrouve dans un cylindre blanc ou un objectif de caméra me tourne autour.
On me laisse dans le corridor quelques instants.

Un homme habillé en civil vient.
-Ouf! What happened to you? Is it a car accident?
-No. Rollerblade.
-What?
-Rollerblade.
-Sorry?
-Rollerblade.
-Oh! Rollerblade! Tu fais frappé par une auto?
-Non, je suis tombé.

On me reconduit dans une salle où les murs entre les patients sont du tissu. Un homme est reconduit à côté de moi.

-Please, take off your shirt.
-Osti, chu pas guay! t'es-tu folle chris?
-J'ai besoin ça pour examiner.
-Anglophone à marde chris!

Mon accident s'est produit ver 10h30, il est maintenant 14h.
La planche qui me supporte commence à créer des points de pression sur mon corps.

Enfin, on enlève la plnche et mon col.

Un médecin barbu vient me voir.

-Monsieur. Tout est beau, vous avez une commotion cérébrale grade trois.
-Merci.
-Si ça m'étais arrivé, j'aurais beaucoup plus de séquelles à mon âge, c'est pour ça que je fais plus de sport.

Je m'en retourne chez nous. Ma maman et ma petite soeur m'attendaient un peu plus loin dans l'hôpital Gééral de Montréal.

La suite une autre fois, je dois pas être trop longtemps devant l'ordi.